Contrôle des impulsions – Sachant que le temps est relatif, qu’une heure est une convention sociale, Vous, quelle valeur donnez-vous au temps que vous vous accordez ?
Le contrôle des impulsions, c’est quoi ? | Avec ou sans, ça donne quoi ? | Pourquoi le développer ? | Et vous, où en êtes-vous ?
L’hiver approche, les températures baissent, les bienfaits des vacances d’été commencent à s‘estomper. Dans un climat de fatigue, il est plus difficile de contrôler ses impulsions. A fleur de peau, on peut réagir à chaud et générer le regret de ne pas avoir agi comme on l’aurait souhaité.
Comment conserver son sang-froid dans la tempête ? Comment réussir à prendre le temps de « tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler », alors qu’on a la sensation d’être sous pression, et que le temps nous manque ?
Nouvelle compétence de l’Intelligence émotionnelle, c’est ce que le contrôle des impulsions va vous permettre de réaliser.
Au programme de cet article :
– En pratique, le contrôle des impulsions, c’est quoi ?
– Si l’on caricature : avec ou sans, ça donne quoi ?
– Pourquoi développer cette compétence de l’Intelligence émotionnelle ?
– Et vous, où en êtes-vous ?
En pratique, le Contrôle des impulsions c’est quoi ?
J’entends régulièrement en séance ces phrases : “Je regrette ce que je lui ai dit”, “ J’ai agi sans réfléchir”, “Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça c’est sorti tout seul, je n’ai pas pu me contrôler”…
Le contrôle des impulsions correspond à la capacité de réfléchir avant d’agir. Ce temps d’attente permet d’éviter les prises de décision et les comportements irréfléchis que l’on pourrait regretter.
L’idée est bien de conserver sa spontanéité naturelle, qualité extrêmement précieuse, tout en étant capable de détecter la sensation d’être “piqué”, par un geste, une parole, une situation. Il s’agit simplement de porter son attention à ce « quelque chose » de profond qui se passe en soi, et de prendre un temps pour essayer de comprendre les enjeux de cette réaction émotionnelle intense.
Dans l’urgence et l’agitation émotionnelle, il est très compliqué de procéder à une analyse à froid : prendre le temps de comprendre ce que l’on ressent, ce qui a déclenché l’envie de réagir, ce dont nous avons envie et comment agir dans le sens de ce que l’on souhaite pour soi-même.r des objectifs de vie à court et long terme et se mettre en mouvement pour les atteindre.
Avec un Contrôle des impulsions :
Développé
L’incarnation du calme, de la sérénité. Non pas que rien ne touche l’individu mais il n’y a pas de feu, pas de réaction à chaud. Tout est posé. La personne ne vous répondra jamais de façon hâtive, elle prendra le temps de respirer, de se concentrer sur elle et de vous répondre avec une précision et une assurance déconcertante. Elle ne se laisse pas déborder. Elle prend du recul avant de décider quoi que ce soit. Elle sait que le temps est son allié et n’hésite pas à s’appuyer sur lui.
Peu développé
Se sentir « hors de soi » très régulièrement, ne rien contrôler, ne rien maîtriser. Etre dans le feu de l’action systématiquement. Être en réaction comme un volcan prêt à exploser ou comme un prédateur prêt à bondir face à toute situation, geste ou parole qui dérange, bouscule. Sans bien comprendre le pourquoi du comment, l’urgence c’est… d’agir !
A l’extrême, on peut développer une peur de soi-même et de ses propres réactions parce qu’elles nous dépassent totalement.
Pourquoi développer le Contrôle des impulsions ?
Le test de la guimauve, une expérience scientifique menée auprès d’enfants dans les années 70, a démontré l’impact d’un contrôle des impulsions développé sur la vie de ces individus près de 40 ans après l’expérience.
Développer cette compétence permet de ne plus avoir le sentiment d’être débordé par ses émotions et de les subir. Ainsi, l’image de soi, l’un des piliers essentiel de l’estime de soi, est lui aussi préservé. On est en accord avec nos façons de réagir et donc l’image que l’on donne de soi-même.
Avoir un contrôle des impulsions développé signifie bien d’être dans l’action et d’agir dans le sens de son émotion mais pas dans l’impulsion c’est-à-dire dans l’urgence. Ce n’est donc certainement pas ignorer ou bloquer ce qui est en train de se passer. Le risque alors serait de provoquer l’effet “cocotte minute”. On accumule sans rien dire, ni faire, “en prenant sur soi” comme je l’entends régulièrement, et d’un coup, la coupe est pleine, on explose sur un sujet qui peut même parfois n’avoir aucun rapport avec ce qui nous gêne profondément. C’est la fameuse goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Un contrôle des impulsions développé n’est donc pas synonyme d’inaction, au contraire, il s’agit bien d’agir, car si émotion forte il y a, c’est qu’un besoin important se cache derrière et doit être respecté. Toutefois pour bien comprendre quel est ce besoin spécifique et comment y répondre, il faut prendre le temps de se connecter à soi-même via la Conscience de soi.
Prendre conscience des enjeux profonds pour soi-même et pour l’autre permet d’avoir une action la plus juste possible. Attention, quand on parle de “justesse” il ne s’agit pas de jugement moral mais de cohérence entre ce que l’on vit, ce que l’on veut et la façon dont on agit dans le respect de l’autre.
Éprouver des impulsions n’est pas un problème en soi, c’est un mouvement naturel, un vrai signe qu’il existe quelque chose d’essentiel à comprendre de soi-même. L’important est de savoir détecter lorsque l’impulsion s’exprime et de se « sécuriser » pour agir comme on le ferait à froid afin d’éviter les décisions ou les paroles irréfléchies.
Pense avant de parler et pèse avant d’agir.
— William Shakespeare
Et vous, où en êtes-vous de votre contrôle des impulsions ?
Le contrôle des impulsions est donc avant tout une affaire de temps. Ce dernier étant relatif et donc subjectif et personnel, quel est votre rapport au temps ? Quel temps vous accordez vous en général avant de rentrer en action ?
Votre impulsivité vous a-t-elle déjà posé problème ? Selon vous, comment les autres perçoivent votre comportement dans de tels cas ? Que gagneriez-vous à améliorer cette impulsivité ?
De façon générale, comment gérez-vous une impulsion ? Etes-vous plutôt dans la maîtrise ou au contraire dans la perte de contrôle ? Si cela dépend des cas, réfléchissez à des situations concrètes dans chaque sens et identifiez ce qui a provoqué la perte de contrôle ou à l’inverse la maîtrise ?