Avoir les pétoches, la frousse, les jetons, la trouille ou encore les chocottes… Lorsque nous ressentons de la peur, il y a mille et une façons de le dire. Et pourtant ! Passé un certain âge, nous sommes de moins en moins enclins à parler de nos peurs, voire à accepter de les ressentir.
Aveu de faiblesse, crainte du jugement, réaction handicapante, sentiment d’impuissance… En tant qu’adulte, nous allons même jusqu’à nous demander si le fait de ne pas avoir peur ne nous rendrait pas la vie plus facile. Mais est-ce vraiment possible ?
1. Pourquoi la peur fait si peur ?
Si vous êtes ici, c’est probablement que la peur vous interroge. Peut-être, souhaiteriez-vous ne plus y être confronté ? Soyez rassuré(e), il y a de nombreuses personnes dans ce cas-là. Et pour cause, la peur n’est pas une émotion nécessairement agréable à ressentir.
Lorsque je suis en séance avec des coachés qui ont un rapport conflictuel avec leur peur, je creuse systématiquement l’origine du problème. Lorsque nous décortiquons ensemble, je comprends que, très fréquemment, ils confondent la peur avec les réactions émotionnelles de la peur. Je les entends me dire par exemple « Je ne veux pas être bloqué ». Parfois même, l’appréhension de se sentir jugé surpasse la peur en tant que telle, comme c’est le cas lorsqu’ils me disent « C’est bête, je ne devrais pas avoir peur de ça ! »
Et nous en arrivons le plus souvent à la même conclusion : « Si je comprends bien, vous avez peur d’avoir peur ? » Eh oui, ces personnes ont, semble-t-il, des difficultés à accepter que leur peur a de bonnes raisons d’exister.
Pourtant, la peur est une réponse physique dans notre corps, ayant pour mission de nous protéger face à des dangers potentiels. Vous en conviendrez, son rôle est donc loin d’être accessoire.
Alors oui, je vous entends déjà me dire « Mais la peur n’évite pas le danger ! » Et vous avez raison. Elle nous permet surtout de nous y préparer et d’adopter le bon comportement pour garantir notre survie. En apprenant à déceler notre peur et à la ressentir, nous l’apprivoisons pour ne pas nous laisser submerger. Là est tout l’intérêt de la peur !
De plus, elle nous offre l’opportunité d’identifier des problèmes à venir et donc, de les résoudre. En effet, en prenant conscience des difficultés qui pourraient arriver, nous pouvons réfléchir aux solutions à apporter et ainsi, avancer en sécurité.
Alors, soyez bienveillant envers vous-même. À 4 ans, 8 ans ou 98 ans, nous avons le droit d’avoir peur. Cela fait même partie intégrante de notre vie. L’enjeu est de créer les bonnes conditions pour s’y frotter sereinement. Croyez-moi, vous n’aurez plus peur d’avoir peur, une fois que vous saurez l’appréhender.
2. Le rôle de la peur
Nous l’avons brièvement évoqué plus haut, la peur est une émotion, au même titre que la joie, la tristesse et la colère. D’un point de vue linguistique, nous pouvons définir une émotion comme une « réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l’environnement » (Larousse).
Dans les faits, si elles existent, c’est pour une bonne raison ! En effet, les émotions sont aussi (et surtout) un processus neurologique très concret, directement géré par notre cerveau. Elles endossent le rôle de lanceur d’alerte pour nous faire comprendre quelque chose. Dans le cas des émotions dites « désagréables », comme la peur, notre cerveau nous envoie un shoot d’hormone – un messager chimique – car il pense que, dans la situation dans laquelle nous nous trouvons, un besoin vient d’être remis en question. Selon lui, il est donc essentiel de se mettre en ordre de marche pour satisfaire ce besoin. Il souhaite que nous passions à l’action.
De cette manière, nos émotions nous servent de guide pour comprendre nos besoins, garantir leur satisfaction et ainsi, nous aider à avancer dans la bonne direction au quotidien.
Comme le montre si bien le film d’animation Vice-Versa, chaque émotion a une mission qui lui est propre. Ainsi, la peur est chargée d’assurer notre survie. De manière générale, nous la ressentons lorsque nous sommes face à un danger imminent. Notre sécurité est mise en péril, il faut donc… agir !
Pour notre cerveau, ce n’est pas le moment de réfléchir. Il va attendre de nous que nous nous mettions en mouvement pour satisfaire notre besoin à cet instant précis. Lorsqu’il enclenche la peur, notre cerveau veut donc nous faire comprendre que nous avons besoin de nous sentir protégés et en sécurité.
Si nous n’avions plus accès à cette émotion, nous ne serions plus capables d’anticiper des dangers potentiels. Et malheureusement, nous risquerions bien de ne pas survivre très longtemps. ! Imaginez-vous face à un lion dans la savane et ne pas être en mesure de bouger lorsqu’il court vers vous. Ou d’être sur le trottoir et d’emprunter le passage piéton au moment où une voiture s’approche.
Finalement, la peur est quasiment le niveau d’alerte maximal de notre cerveau. C’est l’émotion la plus importante, celle qui permet de nous maintenir en vie.
3. Comment se manifeste la peur ?
Cela vous surprendra peut-être, mais j’ai souvent des personnes qui viennent me voir au cabinet sans comprendre qu’elles ont, en fait, une problématique liée à la peur.
Pour la simple et bonne raison qu’il est parfois difficile de l’identifier. Soyez rassuré, cela s’apprend. Il existe d’ailleurs un outil très précieux pour vous aider à reconnaître la peur. Il s’agit de la roue de la granularité émotionnelle. Elle permet d’associer chaque émotion à des adjectifs qui qualifient nos ressentis. En y regardant de plus près, nous constatons que la peur a un spectre émotionnel bien plus large qu’il n’y paraît. Se sentir anxieux, inférieur, incapable, préoccupé, ridiculisé, exclu, humilié… sont bel et bien des manifestations de la peur.
Au-delà des mots, il y a des maux… ou, en tout cas, des signes physiques assez révélateurs. Avec la peur, nous devenons pâles car le sang n’est plus dirigé vers notre cœur, mais vers nos muscles pour nous permettre de prendre nos jambes à notre cou et fuir.
Aussi, il n’est pas rare de ressentir une boule au ventre, des palpitations, des tremblements et de sentir que nos gestes deviennent tendus voire crispés. Nos expressions vont se figer, notre regard devient fixe et notre bouche va s’assécher.
Enfin, nous allons avoir tendance à vouloir nous recroqueviller ou fuir.
Si nous mettons en perspective le rôle de la peur avec ses réactions physiques, nous constatons que notre corps agit pour tenter de garantir notre survie.
4. Les réflexes de la peur
Nous l’avons évoqué au début de cet article, les émotions sont une affaire neurologique. Dans le cas de la peur, notre cerveau va interpréter les signaux qu’il perçoit comme étant des signaux de danger potentiel. Pour nous alerter, il va passer sur des mécanismes réflexes régis par notre système reptilien – c’est-à-dire des réactions spontanées, instinctives, voire animales. Car, lorsque l’émotion est très intense, ce n’est plus le moment de réfléchir : c’est le moment d’agir.
Nous observons trois réflexes automatiques face à la peur. Et, bonne nouvelle, il existe un moyen mnémotechnique pour le retenir : les 3F.
- Fight (se battre)
Si nous prenons l’exemple d’un parent qui voit son enfant traverser la rue sans faire attention, il va avoir le réflexe de crier. Non pas parce qu’il est en colère, mais parce qu’il a eu très peur.
- Freeze (se figer)
En pleine randonnée dans les Pyrénées, votre route croise celle d’un ours brun. À cet instant, vous ne bougez plus dans l’espoir qu’il ne vous a pas vu et qu’il va poursuivre son chemin.
- Flee (fuir)
Que vous soyez chez vous ou en balade, vous constatez qu’un incendie se déclare. À ce moment-là, vous avez le réflexe de prendre vos jambes à votre cou, pour vous éloigner du feu. Vous fuyez.
Ces trois réflexes de la peur sont très adaptés face à un danger imminent, lorsqu’il s’agit d’une question de survie.
Malheureusement, notre cerveau ne fait pas la différence entre un lion prêt à nous attaquer dans la savane et une réunion professionnelle qui nous stress un peu. Il va donc agir de la même manière, en mobilisant votre système reptilien.
Or, en dehors d’une situation de forte menace, ces réflexes risquent de ne pas être appropriés. La procrastination en est le parfait exemple. En ayant tendance à remettre les choses au lendemain, à les éviter, nous sommes finalement en train… de fuir ! Il y a donc fort à parier que quelque chose nous fait peur et que nous soyons dans un mécanisme réflexe de survie. C’est également le cas lorsque nous nous sentons bloqués dans une situation ; nous sommes figés et nous n’arrivons plus à avancer.
De plus, en fonction de nos histoires de vie, notre cerveau va mémoriser certaines situations de notre passé comme étant douloureuses. Si elles se reproduisent, il va activer directement le système reptilien car il se souvient. C’est pour cette raison que, face à une même situation, certaines personnes y voient un danger et d’autres pas du tout. Cette logique s’applique à des expériences potentiellement traumatisantes que nous avons vécues pendant notre enfance : ces situations deviennent alors des « situations gâchettes » une fois que nous sommes adultes.
Il est donc primordial d’aller regarder s’il n’y aurait pas de la peur là-dessous, et de comprendre ce qu’il se passe. Apprendre à gérer sa peur, c’est lui permettre d’endosser pleinement son rôle premier : assurer notre survie, et uniquement cela !
La psychopraticienne Virginie Sublet le résume très bien : « Les humains se distinguent des animaux par leur tendance à avoir peur d’avoir peur, et surtout par leur pouvoir d’imaginer des dangers terribles, là où il n’y en a pas. »
💡La peur chez les HPIIl est assez fréquent que les personnes HPI – Haut Potentiel Intellectuel – soient rapidement submergées par leur peur. D’une part, elles ont tendance à traiter l’information très rapidement et donc, à réfléchir vite. D’autre part, elles développent une façon de penser « en arborescence » leur permettant de faire des liens facilement entre les informations qu’elles perçoivent. De fait, une pensée va en générer plusieurs, qui elles-mêmes vont en générer plusieurs autres… et ainsi de suite. Elles ont donc comme “un outil d’analyse des risques” surpuissant qui peut, naturellement, les faire craquer sous la pression de l’ensemble des sujets problématiques identifiés. Une personne HPI de nature anxieuse va donc être en capacité d’anticiper beaucoup d’événements. Ainsi, elle va devoir faire face à plusieurs peurs, parfois même, en même temps ! |
5. Comment (mieux) réagir face à la peur ?
A moins que vous soyez dans une situation de danger imminent, mon premier conseil est de ne surtout pas réagir sous le coup de l’impulsion. Vous risquerez d’avoir un comportement disproportionné par rapport à la situation dans laquelle vous vous trouvez, voire contraire à votre besoin. Dans tous les cas, ce n’est pas constructif.
Comme n’importe quelle émotion, particulièrement si elle est « déplaisante » comme c’est le cas de la colère et de la tristesse, la peur a besoin d’être considérée et comprise.
Au même titre qu’à un enfant qui fait un cauchemar, nous n’allons pas lui dire « Retourne dans ta chambre et dors ». Nous allons l’écouter, lui poser des questions, comprendre de quoi il a eu peur, le rassurer en montrant qu’il n’y a pas de monstre sous son lit. En bref, nous prenons les choses en main avec bienveillance.
Alors, pourquoi ne pas avoir cette bienveillance envers nous-même, une fois adulte ? Lorsque nous avons une inquiétude sur un quelconque sujet, il est indispensable de nous écouter, d’analyser la situation et de nous poser les bonnes questions pour comprendre ce qui nous fait peur et trouver des solutions. Il n’y a pas de « Allez, arrête d’avoir peur et avance » qui tienne !
1. Respirer
Tout d’abord, prenez le temps de respirer pour retrouver votre calme. Nous l’avons évoqué plus haut, la peur mobilise notre système reptilien – la partie de notre cerveau qui agit de façon spontanée. Pour comprendre votre peur, il faut que vous soyez en capacité de réfléchir, d’analyser.
En régulant à nouveau votre respiration, vous allez activer votre système parasympathique et ainsi, faire comprendre à votre cerveau que tout va bien. Il va pouvoir calmer l’agitation cérébrale qui vous traverse et réactiver votre néocortex, qui va vous aider à essayer de comprendre ce qu’il vient de se passer de manière rationnelle.
Si vous sentez que vous avez des difficultés à canaliser votre respiration, la cohérence cardiaque est une méthode efficace. Développée aux États-Unis dans les années 90, elle soutient l’idée de « caler » le rythme de son cœur sur celui de sa respiration. C’est une pratique que l’on retrouve notamment dans le yoga.
Pour vous initier à la cohérence cardiaque, adoptez l’exercice 365 : 3 fois par jour, 6 respirations par minute (inspiration de 5 secondes puis une expiration de 5 secondes), pendant 5 minutes.
Dans le cas d’une peur particulièrement intense, il est possible que vous ayez besoin de plusieurs heures, voire plusieurs jours pour retrouver votre calme. Ne le jugez pas, cela arrive, acceptez ce qui est, et prenez le temps nécessaire.
2. Stimuler les 5 sens
Derrière chaque émotion, se cache un besoin qui attend d’être satisfait. Dans le cas de la peur, nous avons besoin de nous sentir protégés et en sécurité.
Si vous vous souvenez de ce que nous avons évoqué au début de cet article, la peur est avant tout une réaction physique de notre corps. Cette dernière prend la forme d’un shoot d’hormone qui endosse le rôle de messager envoyé par notre cerveau, pour indiquer à l’un de nos organes qu’il doit se mettre en mouvement.
Dans ce contexte si « instinctif », adopter une réponse corporelle va être très puissant.
Pour ce faire, je vous invite à stimuler vos 5 sens. Comme un enfant se sentira rassuré dans les bras de l’un de ses parents, vous pouvez vous sentir en sécurité en étant entouré par exemple. Écoutez vos envies et soyez créatif. Vous saurez trouver des solutions constructives et adaptées à vous.
Cela ne va pas régler l’origine de votre peur, certes. Mais cela va en réduire les conséquences physiques, la manière dont elle se manifeste, grâce à une réponse tout aussi physique et sensorielle.
3. Comprendre
Maintenant que vous avez retrouvé votre calme et que vous vous sentez en sécurité, vous êtes en mesure de dérouler la pelote de laine pour comprendre d’où est venue cette peur, de manière sereine et rationnelle.
Une nouvelle fois, je vous le rappelle : le cerveau ne fait pas de différence. Il est donc important d’identifier si vous étiez en présence d’un danger imminent qui remet en question votre survie, ou pas.
En réalité, les situations dans lesquelles nous ressentons de la peur face à un danger sont assez rares. Avoir peur d’échouer à un entretien ou avoir peur de dire quelque chose à quelqu’un ne met, à priori, pas en péril notre vie. Méfiez-vous de la tendance à la dramatisation et ne faites pas d’un petit événement, même si c’est stressant, quelque chose de monstrueux.
Attention, toutefois, il ne s’agit pas non plus de nier vos peurs en les minimisant, voire en les jugeant. Le défi est donc la juste mesure, c’est-à-dire de les considérer pour ce qu’elles sont : ni trop, ni trop peu.
N’hésitez pas à faire cet exercice à l’écrit, cela vous permettra de poser les choses, de les ancrer et de faire exister vos peurs.
Si vous n’étiez pas en présence d’un danger imminent, mais que vous avez adopté un réflexe de la peur, c’est vraisemblablement que le contrôle des impulsions – l’une des 15 compétences de l’Intelligence émotionnelle – peut être davantage développé chez vous. Il offre la capacité de réfléchir avant d’agir, vous évitant des prises de décision et des comportements irréfléchis que vous pourriez regretter ensuite.
6. La peur chez les enfants
Enfonçons des portes ouvertes : dire « N’aie pas peur ! » à un enfant qui a peur n’est absolument pas efficace.
Souvent perçue comme un manque de courage ou un aveu de faiblesse, la peur a bien du mal à trouver sa place dans une société qui prône la performance. Et ce, dès le plus jeune âge malheureusement. Pourtant, la peur est nécessaire à la construction et au développement de l’enfant. Eh oui, comment apprendre à votre enfant à être attentif avant de traverser la route, à ne pas s’approcher trop près d’un feu de cheminée ou à être vigilant lorsqu’il monte les escaliers… s’il n’a pas conscience du danger auquel il pourrait s’exposer ?
C’est de cette manière qu’il développera des capacités de préservation, en lui montrant comment réagir de manière adaptée face à une situation de danger.
Cependant, à l’inverse d’un adulte qui peut analyser ses peurs de manière rationnelle, un bambin va développer des peurs – le plus souvent passagères – à différent stade de l’enfance :
- Dès le huitième mois, la peur des visages inconnus ;
- Vers un an, la peur de la séparation ;
- À 3 ans, celle des bruits étranges ;
- Vers 5 ans, la peur des « gens méchants » ;
- À 6 ans, viennent les monstres et les êtres surnaturels maléfiques ;
- Entre 8 et 12 ans, l’enfant prend conscience de la vulnérabilité de l’être humain et des peurs liées à l’apparence pointent le bout de leur nez.
Ces différentes peurs sont souvent des « passages obligés ». Il n’y a donc rien d’inquiétant à ce que votre enfant les traverse. Incitez-le à mettre des mots sur ce qu’il ressent en vous en parlant par exemple, afin que vous puissiez l’aider à ne pas être submergé. Vous serez aussi de bons conseils pour qu’il trouve le moyen de se sentir protégé et en sécurité !
Un jour, une de mes coachées me faisait part de la peur de son enfant à aller se coucher, après qu’ils ont déménagé dans une maison à la campagne. Elle me confie qu’elle le comprend tout à fait, puisqu’elle-même allume la lumière pour s’endormir mais qu’elle ne peut évidemment pas dire ça à son enfant. C’est amusant ! Avoir peur, ce n’est pas grave. Il faut dédramatiser et tranquilliser l’enfant en lui disant que tout le monde peut avoir peur, de temps en temps. Si le parent a un discours rassurant et lui explique comment faire avec sa peur (et non, contre), il n’accentue pas la peur. Au contraire. Cette maman aurait ainsi pu confier à son enfant, sa technique à elle pour s’endormir en se sentant plus rassurée, donnant l’idée à l’enfant de faire la même chose.
Malgré tout, si vous sentez que certaines peurs persistent et qu’elles ont un impact sur le comportement de votre enfant, voire qu’elles l’empêchent de faire ce qu’il voudrait, il peut y avoir un intérêt à consulter un professionnel.
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Vous l’aurez compris : ne pas avoir peur n’est pas envisageable. En acceptant que vos peurs ont de bonnes raisons d’exister, vous venez de faire le plus dur ! Le chemin se poursuit maintenant vers l’apprentissage de la gestion de vos émotions pour que vous puissiez les comprendre et agir sur elles.