L’Estime de soi – Son Mantra : «  Je n’ai pas besoin d’être parfait(e), j’ai besoin d’être moi-même. »

Quand l’estime de soi fait une entrée fracassante sur le grand écran🍿

Dix ans après le premier volet de Vice-Versa* des studios Disney-Pixar, on retrouve Riley, le personnage principal, qui fête ses 13 ans et qui entre petit à petit dans l’adolescence.

Pour cette nouvelle étape de son développement personnel, l’adolescente doit apprendre à gérer des émotions toujours plus intenses. 

Et pour cause, de nouveaux protagonistes posent leurs valises dans son « quartier général des émotions » : Anxiété, Ennui, Envie et Embarras.

Mais surtout, l’Estime de soi fait une entrée puissante dans la vie de Riley !

  • Pourquoi l’estime de soi est-elle une notion si fondamentale dans notre société contemporaine ? 
  • Quel lien existe-t-il entre la gestion des émotions et l’estime de soi ? 

Dans ce nouvel article, je décortique la notion d’estime de soi, son influence sur notre manière de penser et d’agir, ainsi que son impact sur la relation que l’on entretient avec nous-même et avec les autres

* PS : Merveilleusement expliquée aux enfants et adolescents sous un format drôle et très intelligent, j’invite tout adulte à voir ou revoir ce film.

  1. Comment définir l’estime de soi ?
  2. Pourquoi l’estime de soi est-elle si importante ?
  3. Quels sont les trois piliers de l’estime de soi ?
  4. Quelles sont les causes d’un manque d’estime de soi ?
  5. Qu’est-ce qui favorise l’estime de soi ? Et comment la développer ?
  6. Et vous, où en êtes-vous ?
  7. Et pour aller chercher aux racines …

1. Comment définir l’estime de soi ?

  • Définition de l’estime de soi

Si l’on prend l’expression telle qu’elle est, “L’Estime de soi” est la valeur que l’on se donne. Au même titre que nous sommes capables d’évaluer un objet, il s’agit ici d’apprécier la valeur que l’on s’accorde en tant qu’individu.

Plus précisément, l’estime de soi est donc la perception subjective et évaluative que l’on a de soi-même. C’est une évaluation globale, et souvent inconsciente, de sa propre valeur, de ses compétences, de ses caractéristiques personnelles et plus largement de sa place dans le monde.

  • Estime de soi développée

Une estime de soi développée se manifeste par une confiance en soi, un sentiment de valeur personnelle et une acceptation de soi.

Une personne avec une bonne estime mène sa vie sereinement. Elle connaît ses qualités, ses atouts, et les utilise paisiblement. 

Comme les autres, elle rencontre sur son chemin des contretemps, des épreuves de la vie et est aussi confrontée à ses limites personnelles en tant qu’individu propre mais elle les traverse sans avoir besoin de tout remettre en question. Elle s’accepte profondément telle qu’elle est, ainsi que ses échecs.

Dans son rapport aux autres, elle n’est pas en recherche constante de reconnaissance et n’est pas outre mesure dans la comparaison. Car elle se situe seule dans le monde, elle s’estime, elle connaît sa valeur et n’a donc pas besoin qu’on la lui donne ou qu’on la lui rappelle. Elle peut ainsi accueillir la critique d’autrui sans avoir besoin de se justifier ou de se défendre. Sa bonne estime la rend donc indépendante et bien ancrée.

  • Estime de soi basse

A l’inverse, la personne ayant un manque d’estime d’elle-même peut souffrir d’un sentiment d’insécurité, de doute de soi et de dévalorisation personnelle. Elle est sans cesse dans la critique vis-à-vis d’elle-même, dans la remise en question incessante de ce qu’elle pense, de ce qu’elle fait et de qui elle est.

Pour compenser cette instabilité, plus qu’inconfortable, elle entre souvent dans le devoir, le perfectionnisme, l’exigence vis-à-vis d’elle-même. Ce schéma de fonctionnement peut la bloquer dans la prise d’initiatives et la prise de décisions, quelles qu’elles soient.

Dans ces relations, la personne peut être en recherche insatiable de reconnaissance, elle peut aussi se comparer facilement pour pouvoir mieux se dévaloriser. Elle a du mal à recevoir une critique sans se justifier ou le vivre comme une attaque, une menace. A son tour, dans un mouvement défensif, elle peut donc devenir exigeante, critique voire même cassante vis-à -vis des autres.

L’estime de soi est influencée par de nombreux facteurs, tels que les expériences passées, les interactions sociales, les succès et les échecs, ainsi que les normes sociales et culturelles. Elle joue un rôle crucial dans le bien-être émotionnel, mental et social d’un individu.

2. Pourquoi est-elle si importante ?

“Nul ne peut te faire sentir inférieur sans ton consentement” Eleanor Roosevelt

La valeur que l’on se donne est primordiale pour deux raisons principales :

  • Elle va avoir un impact direct sur la manière dont on va se respecter soi-même.

L’idée est bien de construire une estime juste, c’est-à-dire ni trop ni trop peu. 

Si l’on a tendance à se surestimer, au-delà du fait que c’est assez antipathique, cela est très risqué. En effet, les épreuves de la vie vont toujours nous rattraper. On se retrouvera forcément à un moment dans la vie face à un challenge, une épreuve devant laquelle on se trouvera en difficulté. L’idée selon laquelle on saurait tout faire et tout gérer parfaitement bien va alors s’effondrer.

Attention donc dans l’éducation des enfants de bien les aider à construire cette JUSTE valeur. Ils ne sont pas parfaits, ils ne sont pas bons dans tous les domaines, ils ne peuvent pas tout réussir du premier coup mais ils n’ont pas pour autant moins de valeur.

A l’opposé, si l’on a tendance à se sous-estimer, non seulement cela va être très douloureux à vivre, mais cela aura aussi un impact direct sur les choix que l’on va faire pour soi-même. Par exemple, ne pas oser prendre ce poste à responsabilité, ne pas prendre le risque d’aller parler à cette personne qui nous plaît, etc. 

  • Elle va déterminer la manière dont on va accepter que l’Autre nous traite et nous considère. 

Si l’on pense que l’on ne vaut pas grand chose, on peut être très vulnérable face à des  personnes malveillantes. En effet, si je pense que je ne vaux rien, je ne vais pas être surpris(e) qu’une personne à laquelle je tiens, me dévalorise, me rabaisse, pense des choses négatives de moi car c’est aussi ce que je pense de moi-même. 

Rencontrer des personnes malveillantes peut arriver à tout le monde, mais une personne ayant un manque d’estime pour elle-même risque d’être en danger face à ce type de personnalité car elle ne va pas être capable de reconnaître que le dysfonctionnement est chez l’Autre et non pas chez elle.

Aimer, c’est vouloir du bien à l’Autre et le protéger. Ayez tendance à vous méfier de ce type de phrase : « Je te dis cela mais ne le prend pas mal c’est pour ton bien … »

3. Quels sont les trois piliers de l’estime de soi ?

L’estime de soi repose sur un fronton (Affirmation de soi) et trois piliers (Confiance en soi, Amour de soi et Image de soi) qui ont tous pris racine dans notre passé et donc en partie dans notre enfance. 

estime de soi, affirmation de soi, confiance en soi, image de soi, amour de soi

Si l’on prend notre temple de l’estime de soi, regardons de plus près les différents piliers qui le composent.

  • La Confiance en soi : la confiance en soi fait référence à la croyance en ses propres capacités, compétences et jugements. C’est tout ce qui arrive après : “je suis capable de …”. Elle implique d’avoir foi en sa capacité à relever les défis, à atteindre ses objectifs et à surmonter les obstacles qui se présentent dans la vie. Avoir confiance, c’est donc penser que l’on est capable d’agir de manière adéquate dans des situations importantes.

A votre avis, comment peut-on être certain que l’on a les compétences pour faire face à une situation ? Je vous le donne en mille, ce qui nous permet d’être sûr(e) que l’on maîtrise une chose est de l’avoir déjà expérimentée. Sans cela, il ne s’agit que de croyances. 

Eh oui, la confiance en soi repose sur l’expérience et donc l’expérimentation. Le corollaire  de ce phénomène est donc qu’il est tout à fait naturel d’avoir un niveau de confiance en soi plus bas lorsque l’on fait face à une situation totalement inédite. La confiance en soi n’est pas linéaire, nous avons tous des sujets sur lesquels nous nous sentons très en confiance et d’autres sur lesquels on l’est moins.

Pour construire sa confiance en lui, l’enfant va donc avoir besoin d’expérimenter par lui-même. Si ses parents, pensant lui faciliter la vie, l’empêchent de s’aventurer malheureusement ils risquent de l’empêcher aussi de prendre conscience de ce dont il est capable en toute autonomie.

Vous souvenez-vous comment vous avez expérimenté le monde ? Quel était le discours parental face à l’expérimentation ? Quelle reconnaissance avez-vous reçue dans l’enfance lorsque vous réussissiez ce que vous entrepreniez ? Quel était le respect de vos proches vis-à-vis de votre processus d’apprentissage ? Quel niveau d’acceptation avez-vous eu de vos parents (ou figures parentales) face à des échecs ponctuels ?

Etes-vous conscient(e) des réussites que vous avez accomplies jusqu’à ce jour ? Etes-vous capable d’identifier quelles qualités, compétences vous avez mobilisées en vous pour que cela fonctionne ?

  • L’Image de soi : L’image de soi se réfère à la perception que l’on a de soi-même, y compris sa propre apparence physique, ses compétences, ses caractéristiques personnelles et ses relations sociales. Il s’agit donc du regard que l’on pose sur soi, qu’il soit fondé ou non. On évalue ses qualités, ce que l’on voit comme des défauts et on en tire une conviction. Une image de soi positive implique d’avoir une vision réaliste et équilibrée de ses forces et de ses faiblesses, ainsi que des aspects uniques et précieux de sa personnalité. L’image de soi n’est saine qu’à condition d’être dans la justesse, c’est-à-dire ni dans la dévalorisation ni dans l’auto-complaisance.

Or, l’image que nous avons sur nous-même est sans cesse confrontée à celle que nous renvoie notre entourage. Par conséquent, le regard que l’entourage a porté sur nous, les projets que nos éducateurs ont eu sur nous a déterminé la manière dont nous avons construit notre regard sur nous. Sans compter, les expériences parfois douloureuses vécues durant l’adolescence qui correspondent à une période de la vie durant laquelle l’image est particulièrement critiquée et le corps difficile à accepter.

  • L’Amour de soi / Amour propre : L’amour de soi englobe l’acceptation de soi, la compassion envers soi-même et la capacité à se traiter avec gentillesse et bienveillance. Elle correspond à la capacité à s’aimer de manière inconditionnelle. La personne s’aime, et se traite de la même manière, qu’elle soit devant une réussite/un échec, un accomplissement/une limite. C’est un amour qui ne dépend ni des performances, ni de l’aspect extérieur ou du paraître. Ici, on parle bien “d’aimer” en tant que verbe d’action et non pas en tant que processus d’évaluation qui se rapprocherait plutôt du verbe “apprécier”. 

Il s’agit donc de se respecter, de prendre soin de soi, de s’écouter sans se juger, de se pardonner, d’accepter de ne pas être parfait(e), de commettre parfois des erreurs, etc. 

Lorsque vous aimez quelqu’un comment lui exprimez-vous votre amour ? Agissez-vous de la même manière avec vous-même ?

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, cette capacité à s’aimer de manière inconditionnelle n’est pas innée, c’est bien du domaine de l’acquis. Comme nous avons appris à compter, ou à lire, apprendre à s’aimer est bien de l’apprentissage. Et cela débute à travers, d’une part, la manière dont nous nous sommes sentis aimé(e)s de manière inconditionnelle par nos figures parentales. Et d’autre part, il ne faut pas oublier que le premier mode d’apprentissage de l’enfant est le mimétisme, par conséquent la manière dont l’enfant a vu son parent se traiter lui-même va avoir une influence directe sur son propre rapport à lui en tant qu’individu. 

Dans notre temple de l’estime de soi, l’Amour de soi est le pilier central et ce n’est pas un hasard. En effet, si la confiance en soi et l’image de soi vacillent, mais que l’amour de soi est là, la personne reste debout et fait face. Quelle que soit l’ampleur des échecs (ou des réussites), quel que soit le regard de l’autre (de la critique à la louange), la personne n’est pas atteinte en profondeur.

  • L’Affirmation de soi : L’affirmation de soi consiste à exprimer ses besoins, ses opinions et ses sentiments de manière claire, directe et respectueuse dans les interactions sociales. Cela implique d’avoir une communication assertive, de fixer des limites saines et de défendre ses droits tout en respectant ceux des autres.

Elle est l’expression extérieure de l’estime de soi, c’est la raison pour laquelle, dans notre temple de l’estime de soi, elle est le fronton. 

Lorsque l’estime de soi est bonne, l’affirmation de soi est à sa place. Cela signifie que la personne est capable d’exprimer son ressenti, ses pensées, ses besoins, son monde intérieur, ses valeurs et aspirations. Elle pourra aussi recevoir sereinement le point de vue de la personne qui l’a écoutée.

Elle pourra manifester son droit d’exister, pourra demander directement ce dont elle a besoin pour satisfaire ses attentes et ses désirs. 

A l’inverse, si l’estime n’est pas suffisamment haute, l’Affirmation de soi peut s’avérer être extrêmement compliqué tant vis-à-vis de soi que vis-à-vis de sa relation à l’autre. Comme vous pourrez l’imaginer, si une personne n’a pas tout à fait confiance dans ce qu’elle souhaite défendre, qu’elle ne s’aime pas suffisamment pour se sentir légitime à le défendre et/ou qu’elle craint l’image que cela pourrait donner d’elle, elle fait face à un grand inconfort pour défendre ce en quoi elle croit. Il y a alors deux possibilités : soit l’affirmation ne se fera pas, elle sera tue (voire tuée), soit elle va prendre une tournure agressive pour compenser la fragilité des piliers qui sont censés la soutenir. Or, en étant agressif, peu importe le message que nous avons à défendre, il aura moins de chance d’être entendu correctement.

L’Affirmation de soi est donc bien une affaire de fermeté et non d’agressivité.

En résumé, ces quatre notions interagissent de manière dynamique pour influencer la manière dont nous nous percevons et évaluons nous-mêmes, ainsi que notre comportement et nos interactions avec les autres. Un équilibre sain entre ces aspects peut contribuer à une estime de soi positive et à un bien-être émotionnel et social accru. Si l’estime de soi est bonne, quelles que soient les épreuves traversées, nous gardons un rapport à nous-mêmes  harmonieux, nous sommes comme en amitié avec nous-mêmes.

💡L’estime de soi est-elle acquise une fois pour toutes ?

L’estime de soi est toujours fluctuante car elle repose sur des piliers qui n’ont pas de solidité à toute épreuve.

Lorsque l’on traverse une crise dans sa vie, un deuil, un changement d’emploi, du harcèlement moral, l’estime de soi peut baisser temporairement de quelques jours à quelques mois selon l’épreuve que l’on traverse.

Il est important d’avoir conscience de ces fluctuations pour ne pas s’inquiéter ni entrer dans un cercle vicieux de négativité et de dévalorisation de soi et surtout ne pas hésiter à faire appel à un professionnel.

4. Quelles sont les causes possibles d’un manque d’estime de soi ?

Un manque d’estime de soi est souvent un phénomène multifactoriel à considérer de manière individualisée, toutefois voici quelques-unes des causes possibles :

  1. Les expériences traumatiques ou abusives telles que les abus physiques, émotionnels ou sexuels, peuvent avoir un impact profond sur l’estime de soi en générant des sentiments de honte, de culpabilité et d’insécurité.
  2. Les critiques constantes, la dévalorisation ou les attentes irréalistes de la part des autres, en particulier pendant l’enfance et l’adolescence, peuvent miner la confiance en soi et favoriser un sentiment d’incapacité ou d’inadéquation.
  3. L’accumulation d’événements vécus comme des échecs personnels ou professionnels, ainsi que des retours négatifs continus sur ses performances, peuvent contribuer à une perception négative de soi-même et à une diminution de l’estime de soi. 
  4. La tendance à se comparer constamment aux autres, en particulier dans un contexte de réussite sociale ou professionnelle, peut conduire à des sentiments d’infériorité et à une diminution de l’estime de soi. 
  5. Les normes sociales et culturelles restrictives, telles que les stéréotypes de genre, les standards de beauté irréalistes ou les attentes sociales rigides, peuvent avoir un impact négatif sur l’estime de soi en promouvant des idéaux inatteignables ou en générant un sentiment de non-appartenance. 
  6. Les problèmes de santé mentale comme les troubles de l’humeur, telles que la dépression et l’anxiété, ainsi que d’autres problèmes de santé mentale, peuvent altérer la perception de soi-même et contribuer à un manque d’estime de soi. 
  7. Les modèles parentaux maltraitants tels que des parents critiques, négligents ou abusifs, peuvent influencer de manière significative le développement de l’estime de soi. 
  8. Le manque de reconnaissance et de soutien émotionnel de la part de l’entourage, ainsi qu’un manque d’encouragement face aux efforts et aux réalisations, peuvent contribuer à un sentiment de dévalorisation et à une diminution de l’estime de soi.

5. Qu’est-ce qui favorise l’estime de soi ? Comment la développer ?

Voici quelques exemples de conditions favorables au développement de l’estime de soi :

  1. Les relations sociales positives et mutuellement satisfaisantes : des interactions sociales saines et encourageantes avec des amis, des membres de la famille, des collègues et d’autres personnes significatives peuvent renforcer le sentiment d’appartenance, de soutien et d’acceptation, contribuant ainsi à une estime de soi positive.
  2. Les réussites et les accomplissements : atteindre des objectifs personnels, accomplir des tâches difficiles et recevoir des retours positifs pour ses efforts peuvent renforcer la confiance en soi et la perception de ses propres compétences
  3. L’autonomie : avoir un certain degré de contrôle sur sa vie, ses décisions et ses actions peut renforcer le sentiment de compétence et d’auto-efficacité.
  4. Le développement de l’Amour de soi via la pratique de l’auto-compassion : être gentil avec soi-même, se traiter avec compréhension et bienveillance, et être tolérant envers ses propres imperfections peuvent aider à cultiver une attitude positive envers soi-même.
  5. La reconnaissance et la valorisation de ses propres forces : identifier et apprécier ses propres qualités, talents et compétences, ainsi que reconnaître ses succès et ses réalisations, peuvent contribuer à renforcer la perception de sa propre valeur.
  6. La pratique de la gratitude : reconnaître et apprécier les aspects positifs de sa vie, ainsi que les personnes qui apportent du soutien et de la joie, peuvent aider à cultiver un sentiment de bien-être et de satisfaction.
  7. La gestion des pensées négatives : apprendre à reconnaître et à remettre en question les pensées automatiques négatives, parvenir  à les remplacer par des pensées plus réalistes et bienveillantes, peuvent aider à réduire les sentiments d’auto-dépréciation.

C’est bien en travaillant sur ces différents aspects dans votre quotidien, et toujours avec bienveillance, que vous pourrez développer pas à pas votre estime de vous-même. 

6. Et vous, où en êtes-vous ? 

  1. Quelle image ai-je de moi physiquement ? Quelles sont mes qualités et mes limitations ?
  2. Est-ce que je me fais confiance ?
  3. Est-ce que je m’aime ?
  4. Quand on me fait une remarque, est-ce que je peux l’entendre ou est-ce que je cherche très rapidement à me justifier ?
  5. Lorsque l’on me critique ou lorsque je fais une erreur, est-ce que j’ai tendance à le voir comme une catastrophe voire potentiellement un motif de rejet de ma personne ?
  6. Est-ce que je suis facilement en comparaison avec les autres en pensant qu’ils sont mieux que moi ou au contraire que je les dépasse tous et de loin ?
  7. Ai-je souvent besoin dans un groupe de me mettre en avant, de montrer que je sais, que je suis le meilleur, ou au contraire, est-ce que je veille à rester en retrait, voire même à m’effacer..
  8. Est-ce que, naturellement, j’ai tendance à rester camper sur une position sans pouvoir changer d’avis ?
  9. Suis-je souvent insatisfait du travail que je produis ?
  10. Est-ce que je me mets facilement la pression ?
  11. Ai-je régulièrement des petites voix critiques, des images négatives de moi qui m’empêchent de me poser, de me reposer et d’être bienveillant(e) avec moi et avec autrui ?
  12. Suis-je capable de prendre du temps pour moi, pour me poser, profiter de la vie, ne rien faire ?

Si vous sentez que les réponses à ces questions sont douloureuses, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel (thérapeute ou coach).

7. Et pour aller chercher aux racines …

  1. Lorsque vous n’êtes pas content(e) de vous, comment vous traitez-vous ? Attitudes, paroles. Ces comportements vous rappellent-ils des comportements que vous avez observés de personnes de votre entourage dans votre enfance ? Combien de temps cela dure ? Arrivez-vous à vous calmer rapidement ?
  2. Qu’avez-vous entendu sur vous dans votre enfance en ce qui concerne vos capacités, en ce qui concerne votre personne ?
  3. Quelles projections y avez-vous reçues ? Quels sont les projets que l’on a fait pour vous ? Comment avez-vous été “défini” par votre entourage ? Quelle place ont ces projections dans vos choix aujourd’hui ?
  4. Quel est le dernier événement qui a ébranlé temporairement votre estime de vous et/ou votre affirmation de vous ?
  5. A ce moment précis, avez-vous plutôt écouté ce qui se passait pour vous et ce dont vous aviez besoin ou l’avez-vous mis de côté partiellement ou totalement ?
  6. Avez-vous vécu une épreuve majeure dans laquelle à cause d’un échec et de regards négatifs sur vous, il ne vous restait que l’amour de vous-même pour vous estimer ?
  7. Sur un registre professionnel, la dernière fois où une personne a mis en cause votre compétence, quelles ont été vos réactions, qu’avez-vous ressenti ? Combien de temps avez-vous mis pour retrouver l’estime de vous-même ? Qu’avez-vous fait pour cela ?
  8. Sur un registre plus personnel, la dernière fois où un individu a mis en cause votre personne par des réflexions ou des attitudes désobligeantes, que s’est-il passé pour vous ? Combien de temps avez-vous mis pour retrouver l’estime de vous-même ? Qu’avez-vous fait pour cela ?